jeudi 1er février 2007, par JFW
Le Bois d’Ailly, à l’est de Verdun, est entouré par des hauts lieux des combats de la première guerre mondiale : Saint Mihiel, Marbotte, Apremont, Bouconville. Là , quelque part dans la forêt, quelques éléments de métal et de béton, peu visibles du chemin pourtant passant à peu de distance, cachent une entrée d’abri souterrain.
Au dessus du reste de l’entrée, se trouvent gravées dans le béton des initiales : « 4FPK », laissent entendre que l’abri fût conçu et réalisé par les allemands. (4 Feld Pionnier Kompanie ?)
L’entrée est blindée grâce à un cintrage métallique en forme d’ogive ; cette entrée a été doublée, soit pour augmenter le nombre de soldats pour sortir ou entrer en cas d’alerte, soit pour ordonner l’entrée et la sortie des soldats. Il y aurait alors une entrée et une sortie bien distinctes.
Seule la première entrée, celle de gauche, est intacte et permet de gagner la partie souterraine de l’ouvrage. Elle s’enfonce à environ 45° dans le sol, sur 8 mètres environ ; là , la descente s’arrête brusquement pour faire place au souterrain proprement dit. Nous nous trouvons alors environ à une profondeur de 8 mètres.
De là , un couloir part sur la droite sur 8 mètres. Il est alors possible d’apercevoir les vestiges de la seconde entrée, entièrement comblée, et parallèle à la précédente. (l’ensemble forme alors un U, les deux entrées formant les deux barres).
Dans ce couloir, se trouvent des ossements d’animaux, une vingtaine de grenades allemandes à manche.
Sur la gauche, le couloir continue encore sur une dizaine de mètres après avoir passé un reste de plafond bétonné. On marche alors sur des vestiges de madriers et, malheureusement, un effondrement barre le couloir juste après un linteau de béton, au bout de 9 mètres. Effondrement causé soit par un bombardement, soit à cause de la fragilité du sous-sol.
Aucune particularité n’a été trouvé dans cet ouvrage et il est bien difficile de trouver sa destination : abri pour les soldats ? Mine ? Nous penchons plus pour un abri souterrain, car les entrées semblent bien conçues et le linteau bétonné dans le couloir, au fond de la cavité, indique une destination faite pour durer. Les chambrées doivent se trouver derrière le fontis.
Une autre entrée existe 5 mètres sur la droite (en surface), mais cette sape reste horizontale et s’arrête par un effondrement 10 mètres plus loin. Celle-ci est protégée sur toute la longueur par de la tôle ondulée en forme d’ogive.