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Piège diabolique dans la creute 01.28 de Ciry-Salsogne

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mercredi 26 juin 2019, par JFW

La genèse du piège, l’attaque française du 1er août 1918

Le 27 mai 1918 se déclenche l’offensive allemande connue sous le nom de deuxième bataille de la Marne. Elle a lieu du sud de Noyon jusqu’à Berry-au-Bac et englobe donc tout le chemin des dames. En 10 jours, elle avance de plus de 40km.

Puis a lieu le Friedensturm du 15 au 18 juillet 1918, toujours à l’initiative des Allemands dans l’Aisne et en Champagne.

Commence alors la contre-attaque des alliés. C’est dans ce contexte que commence la genèse du piège de la creute de Ciry-Salsogne.

Au 31 juillet 1918, la division d’infanterie alors dans ce secteur est la 12° division et son secteur est bien au sud de Ciry-Salsogne : sa droite est à environ 1km au sud-est d’Hartennes, son centre à 1 km ouest de Tigny, sa gauche à 1km sud de la Râperie.

Localisation de la zone de combats depuis Hartennes jusqu’à Ciry-Salsogne

A sa droite, le 30° corps d’armée doit attaquer le même jour : la crête 203, 205, Servenay (exclus) et se porter sur Launoy, tandis que la 15° division Sc. [Ndlr : 15th scotish division], à sa gauche a pour mission d’attaquer en direction de Taux-Droisy, de manière à déborder le bois d’Hartennes par le nord.

La 12e Division, elle, a pour objectif l’attaque du massif des bois d’Hartennes en le contournant par le sud, reliée à la 15e D.I. Sc. qui le contournera par le nord. Cette attaque doit se lier à gauche à une attaque de la 15e DI écossaise qui doit enlever les 2 mamelons au nord-est de Tigny et les lisières nord et est du bois d’Hartennes ; elle ne doit être déclenchée que si celle exécutée par le 30e corps sur Grand Rozoy réussit. Le signal doit en être donné par des fusées lancées d’avion ou de ballon ou par un tir en chandelles de 155 fusants.

Trois régiments participent à l’attaque pour la division :

  • le 54° régiment (objectif mamelon au nord de Tigny et le village même)
  • le 67° régiment (objectif bois de Reugny, au nord d’Hartennes)
  • le 350° régiment (objectif village d’Hartennes)

La préparation d’artillerie commence le 31 juillet dans l’après-midi pour opérer des destructions sur les objectifs principaux ; pendant la nuit, elle fait des tirs de harcèlement et d’entretien des destructions. Le 1 août, à partir de 5 heures du matin, la préparation reprend avec comme objectifs principaux : Hartennes et Taux, carrefour, chemin creux, maison de garde, station.

A 8h27, le signal d’attaque est donné pour 9 heures. A 9 heures précises, l’assaut commence, mais sans pouvoir coller au barrage roulant, celui-ci ayant commencé sa progression 90 secondes trop tôt. A 9h07, le barrage ennemi se déclenche. Il est presque exclusivement d’obus de 105 venant de loin ; son efficacité est presque nulle, il porte en arrière de la première vague. Par contre, le tir des mitrailleuses allemandes, nullement maîtrisé par le barrage trop peu dense, se déchaine sur tout le front avec une grande violence ; il arrête bientôt la progression de l’Infanterie.

A 9h30, la situation est la suivante :

Le 54° régiment est arrêté devant le mamelon nord de Tigny, devant la lisière ouest du village de Tigny A gauche, la 15e division écossaise est arrêtée devant les mamelons au nord-est de Tigny. Les troupes aplaties dans les champs dénudés subissent des pertes incessantes ; il leur est impossible de lever la tête. Presque tous les Officiers des bataillons de tête et les agents de liaison sont abattus ; il leur est impossible d’envoyer un ordre ou un renseignement.

Le 67° régiment est en butte aux tirs croisés de mitrailleuses partant du boqueteau au nord de Tigny et du bois de Reugny et ne peut plus progresser qu’en rampant. Il est arrêté au hangar de Tigny (est de Tigny) et aux lisières ouest de Tigny.

Quant au 350° régiment, malgré les feux de mitrailleuses, les premières fractions sont parvenues à 400m d’Hartennes. Les troupes d’assaut forment un V dont la pointe menace Hartennes et les 2 côtés font face au bois.

A 14h30, une nouvelle attaque est ordonnée, de concert avec la D.I. écossaise, ayant pour objectif :

1° le mamelon de Tigny par le 54° régiment, 2° le bois de Reugny par le 350° régiment.

Attaque du mamelon de Tiny

La préparation d’artillerie sur les mamelons commence à 15 heures à raison d’un coup et demi par pièce et par minute. Le barrage roulant se déplace à raison de 100m en 3 minutes. A 15h30, les troupes débouchent des tranchées creusées dans la matinée, lors de sa première progression, mais ne peut progresser au-delà malgré des tentatives répétées.

Attaque sur le bois de Reugny

La préparation d’artillerie dure 15 minutes avec tous les moyens disponibles. Le barrage roulant se met en marche à H=16h15, tandis que l’attaque se déclenche à 16h15 ; une des compagnies est arrêtée presque aussitôt par de très violents feux de mitrailleuses et de graves pertes. La deuxième parvient à 150m des lisières sud du bois.

Une nouvelle attaque est prévue dans la soirée ; en effet, à droite, le corps d’armée a plus de chance et est parvenu à bien progresser jusqu’aux lisières sud du bois d’Encens. Cette nouvelle attaque a pour objectif la croupe boisée au nord de Coutremain, afin de menacer d’encerclement les défenseurs du bois du Plessier déjà menacés par le 30 corps. Une action d’artillerie avec barrage roulant est déclenchée à 20h15 pour appuyer cette attaque, avec une progression très lente et très difficile ; néanmoins les Français réussissent à prendre pied dans les boqueteaux au nord du bois de Chanois, en liaison à gauche avec le 350° régiment et à droite avec le 48° régiment. Les pertes de la division sont de 14 officiers tués, 17 blessés, et 250 soldats tués ou disparus et 536 blessés.

"Ce combat a été extrêmement dur. Aucun couvert ne permettait aux troupes de s’abriter. Les distances à parcourir sous le feu avant d’aborder l’ennemi étaient très longues (entre 700m et 1500m). C’était donc la mort assurée pour un grand nombre. Tout le monde est cependant parti à l’attaque comme à la parade ; quand les pertes eurent désorganisé l’ensemble et forcé les troupes à se coucher, la marche en avant a été reprise, soit en rampant, soit par petits bonds d’hommes isolés. On a trouvé sans cesse des volontaires pour des missions d’où personne ne revenait, telles que celles d’agents de liaisons. Les officiers et la troupe ont fait preuve d’un esprit de sacrifice sublime."

Le 2 août au matin, la progression continue vers l’est à la poursuite de l’ennemi qui se replie. Elle dépasse la grande route d’Hartennes, le bois d’Hartennes, les bois à l’est de Tigny. A midi, elle parvient aux abords de Chacrise. Son avance est retardée par suite de la rupture du pont de Chacrise et par l’effet des mitrailleuses ennemies signalées à Nampteuil.

Le 3 août, à une heure du matin, le mouvement en avant reprend et vers 10h30, la 12° division a complètement repoussé les Allemands de la rive sud de la Vesle. Elle s’établit à Ciry-Salsogne, Salsogne et Vasseny.

Localisation de Ciry-Salsogne

Malgré les combats très durs du 1er août, la division a réalisé, dans les journées des 2 et 3 août une avance d’environ 15km en dépit d’une pluie persistante et de la marche difficile dans un terrain détrempé.

Du 3 au 7 août 1918, la creute de Ciry-Salsogne

La creute de Ciry-Salsogne est occupée depuis l’arrivée des troupes dans le village. Afin de déjouer les traquenards, elle est inspectée minutieusement. Une première fois par un officier de la deuxième compagnie divisionnaire 6/51, puis par les officiers de la première, la 6/1. La première constatation faite est que les Allemands ont tenté de faire sauter l’entrée de la creute, sans succès. Le déblaiement est facilement exécuté.

Après être parvenus à l’intérieur de la carrière souterraine, des fils suspects (fils de fer galvanisés) sont trouvés vers l’entrée et sont coupés. Ils sont ensuite suivis, mais ne conduisent à aucune charge.

On découvre ensuite, mal dissimulées derrière des planches recouvertes d’un peu de terre, des caisses contenant des torpilles à ailettes ; aucun fil n’y aboutit. Dans les autres parties de la cavité, aucun autre dispositif n’est trouvé.

Les Allemands simulent également des bourrages en maçonneries sèches. Peu de temps avant cette inspection, les Français trouvent derrières ces fausses hagues des charges dans les creutes de Droisy (Droizy). Les fausses hagues trouvées dans la cavité de Ciry sont démolies, mais aucune charge n’est trouvée.

Les Français s’y installent donc en confiance

Le terrible 8 août 1918

Le 8 août vers 22h30, cette carrière est occupée par la compagnie du génie 6/1 - celle qui a participé aux inspections - et trois sections du 54° régiment qui a participé à l’attaque des derniers jours et qui a progressé jusqu’à Ciry-Salsogne. A cette heure-ci, les hommes ont terminé de prendre la soupe du soir et se préparent à aller au travail. Toute la compagnie est rassemblée près de l’entrée Une prodigieuse explosion retentit soudainement, provoquant un entonnoir en surface et l’effondrement partiel de la creute. L’entonnoir produit semble indiquer par sa forme l’existence de deux fourneaux de mines de 200 à 300 kg chacun.

Le bilan est très lourd. Le 9 août 16 heures, le décompte de la compagnie 6/1 s’établit ainsi : Officiers S/M S/Conducteurs Effectifs présents le 8 4 181 16 Effectifs présents le 9 2 56 16 Effectifs absents le 9 Blessés 2 32 Tués identifiés 15 Disparus présumés tués 78

Soit 34 blessés et 93 morts ou disparus, rien qu’à la compagnie du génie.

Les victimes au 54° régiment sont un peu moins élevées : aucun officier n’a été tué, 9 sous-officiers sont morts, ainsi que 48 hommes de troupe. Soit 61

Les rapports des unités victimes

Peu de rapports ont été retrouvés, comme si ce piège n’avait qu’une importe toute relative. Plusieurs hypothèses peuvent être avancées ; la plus probable est que nous sommes une semaine à peine après l’offensive française du 1er août 1918 qui a été meurtrière. Ces victimes ne sont qu’une goutte d’eau dans le décompte global. De plus, seule la compagnie 6/1 a des pertes effroyables : quasiment toute la compagnie a disparu ; mais il n’existe pas d’archives spécifiques à cette unité : son JMO s’arrête fin février 1917 et les archives de régiments à Vincennes -même s’il existe 3 cotes pour le 9° régiment du génie- n’en n’a aucune pour la compagnie 6/1.

Les deux rapports retrouvés les plus précis (et précieux) sont ceux du génie divisionnaire de la 12° division d’infanterie d’une part et du 54° régiment d’infanterie d’autre part.

Ces deux témoignages concordent en ce que les Allemands, avant leur retraite, ont soigneusement préparé leur piège et ont cherché à tromper les hommes chargés de la recherche de tels traquenards : il y a eu en effet 3 pièges différents. Le premier, le plus évident, est une "tentative" de destruction de la creute par explosif, qui n’a pas réussie ; il était probablement fait pour mettre en confiance le génie français : si l’ennemi a voulu détruire la creute lors de son recul, il ne sait pas que son plan a raté, la probabilité est faible pour qu’il ait mis d’autres embûches Un deuxième piège pourtant était présent dans la creute même, mais peu dissimulé. Il a été trouvé et désamorcé et mis encore plus en confiance le génie.

Quoi qu’il en soit, on se trouve en présence de charges qui ont été soigneusement dissimulées et qui ont été mises en oeuvre par des explosions "à temps" (sans doute à fil d’acier et liquide acide) L’ennemi avait non seulement bien dissimulé les charges qui ont explosé, mais encore il a cherché à tromper : 1° en réalisant une destruction sommaire de l’entrée, 2° en laissant une charge (torpilles) non amorcée, facile à découvrir.

On peut encore signaler que l’ennemi simule des bourrages (maçonneries sèches) ; démolis, ces bourrages n’ont conduit à aucune charge. Déjà on avait reconnu dans les creutes de Droisy des charges mais dans celles-ci l’ennemi n’avait sans doute pas eu le temps de les dissimuler aussi parfaitement qu’à Ciry. D’après les constatations ci-dessus, il paraît bon, lorsque l’ennemi aura pu à l’avance préparer son repli, d’engager les troupes à n’occuper qu’au minimum les abris trouvés évacués, même si de faibles destructions semblent déjà y avoir été opérées. Il est en effet facile, surtout dans les creutes du genre de celles que l’on rencontre dans la région de l’Aisne, de déjouer à peu près la plupart des recherches pour découvrir des fourneaux bien dissimulés. Les secours organisés ont permis d’accéder rapidement dans toutes les parties non effondrées de la creute et d’en dégager les tués et les blessés

Le 9 août 1918

Rapport du capitaine Adjudant-Major Remond sur l’explosion de la creute 01.28 à 1km11 sud de Ciry

Le 9 août au soir, conformément aux ordres reçus, le 2e Btn prenant un nouveau dispositif, trois sections de réserve des cies de ligne devaient aller loger dans la creute 0.28. Le mouvement était terminé : deux sections du sous-quartier du centre (7e cie) et une section du sous-quartier de droite (5e cie) étaient arrivées à la creute. Lorsque vers 23h une forte secousse fut ressentie. Nous avions crû à l’explosion d’un obus de fort calibre à fusée retardée ; mais quelques instants après, nous apprenions par un rescapé que la creute venait de sauter.

Immédiatement, je me suis transporté sur le lieu de l’accident avec le lieutenant Meunier, C.M.1. Chemin faisant, nous avons rencontré le capitaine Pochon du Génie. Le Lieutenant Meunier est revenu au PC du Btn afin de demander du secours. Moi, j’ai continué jusqu’à la creute où je n’ai pu que constater l’accident ; 2 blessés gisaient dans le fossé. Je suis redescendu au PC pour envoyer des brancardiers le plus rapidement possible.

Le Docteur de Luna prévenu, s’est immédiatement rendu à la creute avec tout ce qu’il pouvait disposer de brancardiers, il a regagné son P.S. au jour, laissant sur place des équipes de brancardiers. Le 9 à 7h30, je suis retourné à la creute ; huit corps du Btn étaient déjà retirés, un 9e a été retiré depuis, les recherches sont abandonnées. Les 2 s/officiers du Btn qui aidaient à l’identification sont rentrés.

Le Génie seul peut donner des précisions sur les causes de l’accident.

Des pièges pourtant classiques de la part des Allemands

Ce genre de pièges est pourtant classique de la part des Allemands ; mais il est vrai qu’ils dataient de plus d’un an, lors du repli sur la ligne Hindenburg de mars 1917 puis de l’offensive du chemin des dames en avril et mai 1917.

Autre endroit, autre époque, autres pièges : 17.10.17 Les artilleurs du 9e R.A.P. Durand M des L, Caunet, Gillotin Riquet, Fillon, ont désarmé dans cette carrière les 17 pièges à explosifs tendus par les boches

Nous pouvons également citer ce bulletin de renseignement de la 6e armée en date du 28 avril 1917

RENSEIGNEMENTS sur les DISPOSITIFS de MINES PREPARES par les ALLEMANDS dans les CREUTES de la REGION de COUR SOUPIR

I.- Lieux d’installation des dispositifs de mines.

1°) à l’entrée des creutes. Un fourneau de mine, soit à droite, soit à gauche de l’entrée.

2°) dans l’intérieur des creutes. a) dans les diverses chambres (1 fourneau par chambre).

b) dans les cheminées d’aération (généralement deux fourneaux au même niveau).

II.- Charges Fourneaux de 40 à 80 kg de "perdite" placés dans les murs des chambres et des entrées, à une hauteur de 1m70 environ et à très peu de distance du plafond, dans les cheminées d’aération à 3 ou 4m du niveau du sol naturel et, dans tous les cas, au fond d’une galerie horizontale de 1m50 à 1m70 de longueur et de 0m50x0m50 à 0m70x0m70 de section.

III.- Mise de feu : électrique

IV.- But de l’ennemi : destruction de la creute pour la rendre inutilisable.

V.- Moyens préventifs : couper immédiatement tous les fils dans la creute et aux abords, et prévenir le génie qui procèdera à l’enlèvement des charges.

Les jours suivants dans la creute

A la suite de l’explosion de la creute sud de Ciry, le chef du génie de la 12e division a reconnu personnellement les dégâts. Ses impressions sont les suivantes : toutes les parties de la creute non éboulées ont pu être visitées, soit en pénétrant par l’entrée jusqu’au point d’explosion, soit en pénétrant par la partie supérieure de l’entonnoir dans le cul de sac du fond de la creute.

On a écouté pour savoir si l’on pouvait en quelque point entendre des plaintes ou des appels ; rien n’a été perçu.

En somme toutes les parties non éboulées de la creute ont été visitées, les blessés et les morts sortis. Il ne reste que ceux enfouis sous l’effondrement même, certainement tués par la chute des terres et rocs ou asphyxiés par l’oxyde de carbone au moment de l’explosion. Tout travail tendant à les dégager seraient en pure perte ; en conséquence, on a commencé à murer la partie effondrée.

La creute après le conflit

Après le conflit, la creute refait parler d’elle quelque peu. Ainsi on peut lire dans le journal l’Intransigeant :

Le scandale des tombes.

  • Des faits scandaleux, confirmant entièrement ce que nous avons déjà dit sur la façon inhumaine dont l’état civil exécute les instructions ministérielles, nous sont signalés de tous côtés :
  • Ainsi à Ciry-Salsogne, dans l’Aisne, une carrière remplie de cadavres par l’explosion d’une mine à retardement fut signalée à l’état civil militaire qui a refusé de s’en occuper et n’a jamais envoyé de représentants pour faire l’identification des cadavres. C’est un chef d’équipe français, appointé par le ministre des régions libérées et assisté de deux cents Boches, qui y a procédé.

Les corps ont donc bien été retirés de la creute.

Quelques victimes vont également recevoir la croix de guerre ; dans le journal officiel du 29 novembre 1924, on peut lire :

LECU (Georges), mle 2446, maître ouvrier : excellent maître ouvrier courageux et zélé. A été tué glorieusement, le 8 août 1918, dans l’explosion d’une creute, à Ciry-Salsogne, en faisant vaillamment son devoir. Croix de guerre avec étoile de vermeil.

LE MAUX (Jean-Baptiste-Auguste), mle 7509, sapeur-mineur ; sapeur courageux et dévoué. Tombé au champ d’honneur, le 8 août 1918, à Ciry-Salsogne, à la suite de l’explosion d’une creute. Croix de guerre avec étoile de vermeil.

Commémoration des 16 et 17 juin 2018

Le week-end du 16 et 17 juin 2018 eut lieu une commémoration de cet événement.

Localisation de la creute

Les témoignages ne sont pas concordants : La 12° D.I. dit "à 500m sud de Ciry Salsogne" Le 54° R.I. dit "creute 01.28 à 1km11 sud de Ciry"

Mais statistiquement, il s’agirait de celle-ci :

A noter qu’elle n’est pas référencée sur les canevas de tir.

Bibliographie

L’ensemble des informations proviennent

  • des archives du S.H.D. ; certaines sont en ligne, d’autres non.
  • de gallica https://gallica.bnf.fr

autre article au format électronique A noter qu’un article sur le même sujet est paru sur le site suivant :

https://ciry-salsogne.pagesperso-orange.fr/8%20aout%201918-%20le%20recit.htm

Cet article est fort riche en témoignages humains (entre autre) et complète bien le présent article (ou l’inverse !). Le lecteur attentif pourra à la lecture des deux textes retrouver des similitudes (heureusement !) et même quelques phrases identiques. Il pourrait être amené à penser à un début de plagiat de la part d’un des deux auteurs. Qu’il se rassure, il n’en est rien ! Il s’avère que dans les deux cas, les phrases retrouvées dans les rapports du S.H.D ont été jugées suffisamment claires et précises pour ne pas avoir besoin d’être remaniées.